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Le Bouscat avec Nicolas Sarkozy !
Le Bouscat avec Nicolas Sarkozy !
16 mars 2007

Discours Nicolas Sarkozy à NantesNicolas

Discours

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Nicolas Sarkozy à Nantes

Nicolas Sarkozy
Président de l'Union pour un Mouvement Populaire
Nantes - Jeudi 15 mars 2007


Seul le prononcé fait foi

Mes chers amis,

Plus de trois mois après le début de la campagne et cinq semaines avant le premier tour, le temps est venu pour moi de faire le point des semaines écoulées et de préciser les engagements que je veux prendre devant vous et devant les Français.

Je veux le faire ici, à Nantes, dans cette ville traversée d’histoire et de littérature comme elle l’est de la Loire, ouverte sur l’avenir comme elle l’est sur l’océan.

Dans l’Edit de tolérance qu’Henri IV promulgua dans votre ville et dont on sous-estime souvent la force des propositions, je veux voir l’exemple d’une France audacieuse, qui sut aller très loin pour dépasser les clivages de son temps qui l’empêchait d’avancer, l’exemple d’un texte qui sut triompher du fanatisme par la raison, l’exemple d’un homme qui mit l’action au centre de l’exercice politique. 

***

Cela fait bien longtemps que je réfléchis à propos de la France, de son destin, de ses potentialités, de ses faiblesses, de son avenir. On ne s’engage pas dans un tel combat présidentiel, et surtout on n’y engage pas les autres, si l’on n’a pas une idée claire de ce que l’on veut faire, de ce que l’on veut proposer.  Le projet pour la France que je vous propose je l'ai réfléchi, mûri, préparé, intégré.

Lorsque j’ai écrit mon premier livre, c’était sur Georges Mandel, j’étais déjà marqué, non pas par la perspective de me présenter un jour devant vos suffrages, mais par la haute idée que je me faisais déjà de la politique. L'exigence qu'elle devait imposé à celui qui a choisi d'y consacrer sa vie.

Ce qui me frappe dans cette campagne, c’est l’intérêt qu’elle suscite, c’est votre assistance si nombreuse ce soir, c’est cette présence chaleureuse, compacte, massive à chacune de mes rencontres. A cinq semaines du premier tour, jamais je n’ai vu de salles aussi denses, aussi sérieuses, aussi attentives, aussi désireuses au final qu'on les éclaire sur la façon dont nous allons surmonter la crise morale, la crise d'identité, la crise de l'espérance à laquelle nous sommes confrontés.

Je veux vous dire ma conviction profonde. Les Français ne redoutent pas le changement, ils l’attendent. Les Français savent que notre pays est sur la ligne de crête, entre un décrochage possible qui pourrait être irréversible, et un avenir plein de promesses qu’il ne tient qu’à nous d’embrasser.

***

Je veux affirmer ce soir une chose très personnelle, et je vous demande de mettre autant d’amitié à la croire que je mets de sincérité à vous la dire : si je suis candidat à la présidence de la République, ce n’est pas pour couronner une carrière politique ; ce n’est pas pour goûter à l’ivresse du pouvoir que je connais de près et dont je sais le prix qu'il faut payer pour l'assumer dignement ; ce n’est même pas pour connaître l’honneur d’une telle responsabilité, même si le Français au sang mêlé que je suis ne pourrait que se sentir immensément honoré d’être choisi par ses compatriotes pour incarner ce pays à nul autre pareil qu’est la France.

La vérité la plus profonde c'est que je suis candidat à la présidence de la République pour agir. C’est pour entreprendre les changements dont la France a profondément besoin pour entrer avec confiance dans le XXIème siècle.
Je refuse la fatalité, le renoncement, la démission. Je crois dans la volonté, dans l'énergie, dans la foi qui soulève les montagnes. Je crois que si on veut, on peut. Eh bien je vous demande de vouloir avec moi.

Si j’ai consacré à la politique toute ma vie, si je vous demande de faire de la politique avec moi, si je vous demande d’y croire avec moi, c’est parce que je pense que la politique est faite pour changer les choses, que la politique est faite pour changer la vie, pas pour subir.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu agir. L’action est la passion de ma vie.

Je crois que le pouvoir existe encore, qu’il a encore les moyens de changer les choses. Mieux même : je crois que si tant de Français pensent que la politique ne maîtrise plus le destin des peuples, alors notre responsabilité première est de faire en sorte que cela soit à nouveau possible.

Je vous demande de croire que, si les problèmes que nous aurons à résoudre sont difficiles, parfois périlleux. Ils ne le sont pas davantage.qu’en 1914, qu’en 1940 ou qu’en 1958. Croit-on que c’était plus facile alors de gouverner la France ?

Dans cette France ravagée par quatre années d’une guerre sauvage, qui fauchait les jeunes fils et les jeunes pères par milliers, quand les premiers mutins apparurent, quand la révolution bolchévique intervint, croit-on que ce fut facile de choisir encore et toujours la guerre ?

Dans cette France qui fuyait, terrorisée, la force mécanique de l’ennemi, les hommes au loin dans la débâcle du front, les femmes, les enfants et les vieilllards dispersés sur les routes, croit-on que c’était facile de faire le bon choix ? Croit-on que c’était facile de parier sur Londres ? Croit-on que ce fut aisé d’unifier la Résistance ?

Dans cette France qui sentait confusément la force du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais qui ne se résignait pas à quitter l’Algérie française, tant elle l’avait aimée, croit-on que ce fut facile de faire le choix de l’arrachement ?

Dans un contexte beaucoup plus dur que le nôtre, certains le firent parce qu’ils avaient une claire conscience de ce qu’était la France, de ce qu’elle devait faire, de l’endroit où elle devait aller. C’est grâce à eux que nous sommes ici aujourd’hui libres, Français, Républicains. Je vous demande de penser à eux quand vous imaginez qu'il faudrait mieux renoncer. Je vous demande de penser à eux quand vous croyez que plus rien n’est possible. Je vous demande de penser à eux quand la flamme de l’espoir vacille en chacun de vous.

***

Je veux être un président de la République qui tiendra tous ses engagements scrupuleusement, rigoureusement, méthodiquement.

Dans ce monde qui change à toute vitesse, la France doit changer de rythme. Cela ne signifie pas qu’elle doit balayer ses traditions, ses valeurs d’un revers de main, s’aligner sur le modèle le plus répandu, sur les prédictions du dernier penseur à la mode. Cela ne signifie pas qu’elle doit renoncer à être elle-même, bien au contraire.

Mais elle n’en doit pas moins changer profondément. Justement pour rester fidèle à elle-même.

Tous les Français de bonne volonté doivent avoir leur place dans notre projet pour la France. C'est avec eux et surtout pour eux que nous allons travailler.

C’est sur un projet que je veux être élu parce que tout ce que nous ne dirons pas avant, nous n'aurons pas les moyens de le faire après. Notre démocratie a souffert en 2002 d’être privé de débat sur le projet.


Ici, à Nantes, la France s’est divisée puis retrouvée, entre Bretagne et Vendée, protestants et catholiques. Dans cette ville, je veux voir le symbole de ce qu’avec vous je veux incarner : l’ordre républicain et le mouvement vers la justice. 

Mouvement d’un fleuve qui, tout au long de son parcours, ne cesse de s’enrichir des terres traversées et des affluents reçus. Mouvement d’une ville qui, insensiblement, ne cesse de transformer sa géographie pour l’adapter aux besoins de son temps. Mouvement des enfants du pays : révolte de Vallès contre l’injustice d’une société qui méprise le savoir, fougue d’Aristide Briand, trop injustement oublié par la gauche aujourd’hui.
Oui, je veux être le candidat de l’ordre républicain, et du mouvement. Les deux parce que les deux se complètent, s'équilibrent, se renforcent.

Je veux que le travail soit davantage rémunéré que l’assistanat parce que, dans la République, c’est le travail qui doit donner des droits. Je ne veux pas réduire les minima sociaux car personne ne vit dignement avec le RMI tel qu’il existe aujourd’hui. Je veux augmenter les revenus du travail et faire du travail la voie de la réinsertion. Voilà la différence entre ce qui serait seulement de l’ordre et ce qui sera de l’ordre et du mouvement.

Je veux qu’à l’école, on n'hésite pas à noter les élèves. Comment peut-on grandir, mûrir, s'épanouir si l’on ne sait jamais ce qui est bien et ce qui ne l'est pas,  si l’on progresse ou si l’on régresse, si l’on est parmi les premiers ou parmi les derniers ? Je veux  que l’on donne à ceux qui ont du mal à suivre les moyens de rattraper leur retard. Voilà la différence entre ce qui ne serait que de l’ordre et ce qui est de l’ordre et du mouvement.

Je veux que dans l’enseignement supérieur, on n’ait pas peur de dire que toutes les filières ne se valent pas, que certaines sont plus difficiles que d’autres, que ceux qui ont travaillé le plus dur ont le droit de rejoindre les filières les plus prestigieuses, qu’à côté de grandes universités de niveau mondial, il doit y avoir des universités professionnalisantes. Mais je veux aussi que chaque bachelier qui sort de l’Education nationale ait une place dans l’enseignement supérieur, que cette place corresponde à ses goûts, à ses possibilités et aux besoins du marché du travail, qu’elle le conduise au diplôme et du diplôme à l’emploi. Je veux que toute personne qui n’a pas pu faire les études de son choix puisse les entreprendre plus tard.

Je veux que le mariage protège la filiation et le cadre naturel de la famille. Pour cette raison, je n’ouvrirai pas le mariage, ni l’adoption aux couples de même sexe. Mais je veux aussi reconnaître la sincérité de l’amour homosexuel par la création d’une union civile, ainsi que la réalité des liens affectifs qui peuvent se créer entre un enfant et le conjoint de son parent biologique, par la création d’un statut du beau-parent. Ce statut permettra de reconnaître des droits et des devoirs aux adultes qui élèvent dans le désintéressement, la générosité, la tendresse, des enfants qui ne sont pas les leurs. Ces enfants ont le droit de ne pas être stigmatisés et l’amour qu’ils reçoivent n’est pas moins important, moins grand ou moins noble que celui qu’ils recevraient dans une famille traditionnelle. Ce statut sera applicable aux couples de même sexe, mais aussi aux familles recomposées.

Je veux que nous soyons inflexibles contre les délinquants et en même temps je veux mieux protéger la présomption d’innocence et humaniser les prisons. 


Je souhaite que l’effort individuel, le courage, l’initiative personnelle, le mérite républicain soient les seuls critères de la promotion sociale, mais je sais aussi que certains ont tant d’obstacles à surmonter qu’ils n’ont aucune chance d’y arriver si on ne leur donne pas un coup de main supplémentaire.

***

Avant d’entreprendre cette campagne, j’ai beaucoup réfléchi à ce qui faisait la cohérence d’un projet présidentiel.

Notre projet est cohérent parce qu’il est fondé sur un diagnostic.

Ma conviction est que la France traverse une crise morale que cette crise porte un non : la crise du travail.

Le travail dans toutes ses dimensions.

Le travail salarié bien sûr. Il a été découragé par les 35 heures et le gel des salaires. Il a été dévalorisé parce qu’il ne protège plus de la pauvreté et de la précarité. Il est méprisé quand celui qui fait le plus a autant que celui qui fait le moins. Il est trahi quand il ne donne pas droit à une vraie protection contre le chômage. Il est trompé quand il n’est plus le moteur du progrès social. Il est bafoué quand il devient la variable d’ajustement du capitalisme. Autrefois, le risque pesait sur les actionnaires et c’est ce qui justifiait que les actionnaires soient bien rémunérés quand ils faisaient des profits. Aujourd’hui, les risques pèsent sur les salariés parce que les actionnaires peuvent diversifier leurs risques dans plusieurs pays et sur plusieurs entreprises.

Mais au-delà du travail salarié, c’est le travail tout court, le travail au sens de l’effort, du mérite, de l’initiative, de la prise de risque, qui a été discrédité par l’assistanat, le nivellement, l’égalitarisme.

A quoi sert-il de se lever tôt le matin ou de travailler tard le soir si le travail ne paie pas plus que l’assistanat, et parfois moins ? A quoi sert-il de faire des efforts à l’école si finalement tout le monde passe dans la classe supérieure ? A quoi sert-il de faire des efforts à l’université si l’origine sociale ou la couleur de peau a plus de poids que le diplôme ? A quoi sert-il de travailler la terre si l’on a le même montant d’aides en cultivant ou ne cultivant pas ? A quoi sert-il de prendre des risques, de créer une entreprise, si la réussite est systématiquement dénigrée, suspectée, et au final pénalisée ? A quoi sert-il de travailler toute sa vie si c’est pour ne pas pouvoir transmettre à ses enfants le fruit de son travail en franchise d'impôt sur les successions?

Notre projet est cohérent parce qu’il est fondé sur une méthode. Je veux tout dire avant pour pouvoir tout faire après.

Notre projet est cohérent parce qu’il est fondé sur une parole vraie. Je ne veux pas être élu président de la République si c’est pour ne rien changer. Je ne veux pas être le candidat des espoirs déçus. Je ne veux pas être le candidat des promesses démagogues. C’est pourquoi j’évoque les problèmes tels qu’ils se posent. C'est ma façon de respecter les Français : leur dire toute la vérité.
On ne pourra pas revaloriser les petites retraites si l’on démantèle la loi Fillon et si l’on n'a pas le courage de réformer les régimes spéciaux. Dans un monde où nous allons vivre de plus en plus longtemps, l’augmentation de la durée de cotisations est inéluctable.

Oui, il y a un problème d’orientation à l’université. On ne peut pas continuer à laisser des étudiants s’engouffrer par milliers dans des filières où il y a plus de places que de personnes en activité dans le secteur.

Oui, il y a un problème avec le temps de travail. Je comprends ces ouvrières de Limoges, qui commencent chaque matin à 4 heures, qui gagnent à peine plus que le SMIC au bout de 20 ans de carrière, et qui trouvent que c’est dur. Mais la France ne peut pas continuer à être le pays industrialisé qui travaille le moins au monde. 

Notre projet est cohérent parce qu’il contient des propositions concrètes.

Je crois dans la parole politique.

Je crois que quand une voix s’élève, de l’autre côté de la Manche, en disant : « quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ». Ce sont des mots qui portent un pays vers le haut. Nous devons nous imposer la même exigence.

Je crois que quand la parole politique récuse le racisme et l’antisémitisme, quand elle dénonce l’inacceptable, quand des centaines de milliers de Français descendent dans la rue pour exprimer leur indignation devant la profanation d’une tombe, le racisme n’est pas vaincu, mais il est fortement ébranlé.  Dénoncer l'injustice c'est commencer de la réduire.

Je crois que quand la loi reconnaît la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité, elle ne change évidemment rien à l’immense souffrance de ceux qui ont subi ces tragédies, mais elle atténue le ressentiment et la douleur de leurs descendants et elle crée les conditions d’un dialogue et d’une vie commune plus apaisés.

Et c’est pour les mêmes raisons que je crois aussi qu’il nous incombe de rappeler que, dans la France coloniale, les plus nombreux furent ceux qui agirent de bonne foi, pour construire des routes, cultiver la terre, apprendre aux enfants à lire et à écrire, soigner ceux qui en avaient besoin. On n'a pas le droit de tous les assimiler à un système injuste.

Je crois que la parole politique est dans son rôle quand elle dit au peuple qu’il doit être fier d’être français. D’abord parce que c’est la vérité. Nous avons laissé trop longtemps prospérer le dénigrement de notre nation. Ensuite, parce que partout dans le monde, le nom de France est associé à celui de liberté, et qu’il est de notre responsabilité dans le monde d’assurer le prestige de notre nation, pour tous les peuples qui souffrent, pour tous ceux qui paient de leur vie la conquête de leur liberté, pour tous ceux qui donnent la France en exemple dans leur combat contre l’injustice et contre l’oppression.

Je crois que quand la parole politique évoque, avec les mots les plus respectueux possible la douloureuse question du suicide, elle n’a certes pas réduit le nombre de suicides, mais elle donne un surcroît d’énergie à tous ceux qui se battent pour prévenir le suicide, accompagner la dépression, entourer les familles. Je pense qu’il n’y a pas une famille de France qui n’ait été touchée un jour ou l’autre par ce drame aussi profond qu’est le suicide d’un proche. Au-delà de la douleur de la mort, de l’absence, de la séparation, il y a celle de la culpabilité, de la découverte d’une souffrance dont la profondeur apparaît soudain dans sa cruelle vérité. Ce que peut faire la parole politique, c’est déjà de dire qu’il n’y a pas de honte à souffrir de la vie. Je veux que notre société consacre davantage de moyens à la prise en charge du mal de vivre, de la dépression.

Je crois encore que si la parole politique s’indigne des discriminations professionnelles qui persistent entre les hommes et les femmes, elle contribue à les rendre inacceptables et donc à commencer à les réduire.

Je crois que dans la manière dont elle parle des personnes handicapées ou des personnes âgées, la parole politique fait beaucoup pour changer le regard et les mentalités.

Mais je sais aussi, mes chers amis, que la politique ne peut se contenter d’incantations. Elle a besoin de mesures concrètes. Je veux vous dire ce qui changera concrètement dans notre pays si les Français me font confiance.


***

Le travail est au cœur de mon projet présidentiel.

Dès le mois de juin prochain, je veux créer un choc en faveur des revenus du travail. Je porterai à 25% de plus que les heures normales la rémunération de toutes les heures supplémentaires et j’exonérerai de charges sociales et fiscales les heures supplémentaires et les RTT converties en temps de travail. Je comprends fort bien que certains de nos compatriotes préfèrent travailler moins plutôt que de gagner plus, mais dans ce pays de liberté qu’est la France, je ne puis accepter que ceux qui veulent travailler plus pour gagner davantage soient empêchés de le faire. Cette mesure sera valable dans le secteur privé comme dans le secteur public.

Au lieu de dépenser de l’argent public pour encourager les Français à travailler moins, je veux en dépenser pour les inciter à travailler plus. C’est quand même une autre perspective. Chaque année, nous dépensons 22 milliards d’euros pour payer les 35 heures, les préretraites et les dispenses de recherche d’emploi. Je préfère que nous dépensions cet argent à encourager les heures supplémentaires, à défiscaliser le travail étudiant, à aider les entreprises à créer des emplois pour les seniors, à donner du travail à temps partiel aux retraités qui souhaitent conserver une activité. De même, si je suis élu président de la République, je proposerai l’inscription dans la Constitution d’un bouclier fiscal à 50% du revenu car il me paraît raisonnable qu’au-delà de 50% de son temps, chacun soit libre de travailler autant qu’il le veut en franchise d’impôts.

Je supprimerai également les droits de donation et de succession pour 95% des familles.

Je n’accepte pas qu’on dise que cette proposition est une mesure en faveur de la rente, alors que c’est une mesure en faveur du travail. Pour 95% des familles, ce qu’elles laissent à leurs enfants est le fruit du travail de toute leur vie. C’est un patrimoine accumulé au cours du temps grâce à l’effort et à des revenus qui ont été, en leur temps, taxés à l’impôt sur le revenu. Je ne vois aucune raison de traiter différemment ceux qui préfèrent laisser quelque chose à leurs enfants plutôt que de consommer. Je veux rompre avec cette culpabilité qu’on cherche à répandre sur ceux qui veulent que leurs enfants partent dans la vie avec un premier capital. Quand on est soi-même parti de rien, on a envie que ses enfants partent de plus haut, et c’est bien naturel. 

Réhabiliter le travail, c’est aussi offrir une vraie protection à ceux qui sont au chômage et qui veulent s’en sortir. On a autant dévalorisé le travail en rémunérant moins le travail que l’assistanat, en dépensant des milliards pour que les Français travaillent moins, qu’en se satisfaisant d’une durée moyenne de chômage de plus d’un an et d’une indemnisation tellement faible qu’elle ajoute un traumatisme social au traumatisme professionnel. Comme souvent en France, en matière de chômage ou en matière de minima sociaux, on indemnise chichement, mais longtemps. Alors qu’il faudrait indemniser fortement, mais brièvement pour que chacun soit incité à reprendre rapidement un emploi.

C’est pourquoi je veux créer la sécurité sociale professionnelle. En 1945, la création de la sécurité sociale n’a pas fait disparaître la maladie. Mais elle a permis que chacun l’affronte dans les meilleures conditions possibles et de manière équitable. La sécurité sociale professionnelle ne va pas supprimer le chômage, mais elle va permettre que chacun puisse l’affronter dans des conditions dignes et s’en sortir rapidement. 

Le chômage sera indemnisé à 90% du revenu antérieur afin que personne ne subisse un déclassement du fait du chômage. Tous les chômeurs seront indemnisés, non pas la moitié comme c’est le cas aujourd’hui. Nous créerons un service public de l’emploi efficace et unifié, comme l’ont fait tous les autres pays au monde, par la fusion de l’ANPE et de l’UNEDIC. Chaque chômeur sera accompagné dans sa recherche d’emploi dès le premier jour et, en échange d’une indemnisation plus forte, il ne sera pas possible de refuser plus de deux emplois sans justification.   

En contrepartie de cette sécurité réelle conférée à tous ceux qui sont temporairement privés d’emploi, nous mettrons en place le contrat de travail unique, plus valorisant pour les salariés car à durée indéterminée, et plus souple pour les entreprises. Il est impératif que les entreprises cessent d’être dissuadées d’embaucher.

Enfin, plutôt que de mettre notre énergie à essayer de faire vivre le plus longtemps et le moins mal possible les titulaires de minima sociaux de leur minimum social, je veux que nous dépensions notre énergie et notre argent à les aider à se réinsérer par le travail. Je supprimerai les aides locales attribuées sous condition de statut car elles aboutissent à moins bien traiter les actifs que les inactifs. Nous utiliserons cet argent pour créer une vraie différence de revenus entre ceux qui reprennent un travail et ceux qui restent dans l’assistanat. Tout titulaire d’un minimum social devra avoir une activité d’intérêt général.

Grâce à ces mesures, nous augmenterons le pouvoir d’achat. Pour régler le problème du pouvoir d’achat, il n’y a pas de solution miracle. Si le pouvoir d’achat stagne, voire régresse, c’est parce que les 35 heures ont gelé les salaires, parce que l’euro a fait augmenter les prix, parce que le coût du logement a explosé. Seul le travail et, à plus long terme, le positionnement de notre économie sur les marchés à forte valeur ajoutée, peuvent remédier à la crise du pouvoir d’achat. 50 minutes de travail en plus par jour ouvré exonéré de charges sociales et fiscales, c’est 165 euros nets de plus par mois pour un salarié rémunéré au SMIC, 220 euros pour un salarié rémunéré 1 300 euros.

Grâce à ces mesures, nous atteindrons  le plein-emploi.


J’entends souvent dire que s’il y a du chômage, c’est qu’il n’y a pas d’emplois. Rien n’est plus faux.

Il y a d’abord des emplois qui existent. 500 000 emplois ne trouvent pas de salariés pour les exercer.

Il y a ensuite les emplois que nous allons créer en exploitant les gisements considérables que sont les nouvelles technologies, le développement durable, les biotechnologies, les emplois culturels, les loisirs, les services à la personne, et en aidant nos PME à se développer. Par l’attribution de marchés publics réservés, par la suspension des seuils, par la suppression de l’impôt réglementaire, c’est-à-dire toutes ces contraintes administratives et fiscales qui empêchent les entreprises de se développer, je veux permettre l’émergence de 2 000 PME de 500 salariés, soit un million d’emplois, qui seront les champions économiques de demain.

Il y a enfin les emplois que nous allons créer en étant plus nombreux à travailler et en travaillant plus. Car l’activité des uns crée le travail des autres.

Mes chers amis, le partage du travail est la plus grave erreur qu’on ait pu faire dans notre pays. Si le partage du travail permettait de créer de l’emploi, tous les quinquagénaires devraient laisser leur place et tous les jeunes auraient un emploi. Or, la France réussit cet exploit d’avoir à la fois le taux d’activité des seniors le plus faible et le taux de chômage des jeunes le plus élevé de toutes les nations industrialisées.

En cinq ans, nous pouvons atteindre le plein-emploi. Nous pouvons atteindre le plein emploi en réhabilitant le travail. Le Danemark, le Royaume-Uni, la Suède, les Pays-Bas, bientôt l’Espagne, ont réussi. Il n’y aucune raison que nous n’y arrivions pas.

Cet engagement je le prends. Je vous demande d’y croire. Je vous demande de le prendre avec moi.


***

Ma deuxième priorité sera le logement.

La propriété est le rêve de toutes les familles parce que c’est la première des sécurités. Et l’une des plus grandes injustices de notre société, c’est que certains peuvent se loger tout en se constituant un patrimoine, quand tant d’autres sont condamnés à dépenser chaque mois dans leur loyer plus du tiers de leurs revenus.

Devant cette injustice, certains proposent le logement social pour tous et la taxation des propriétaires par les droits de succession. Je propose la propriété pour tous.

Dès le mois de juin prochain, si je suis élu, chacun pourra déduire de son impôt les intérêts de son emprunt immobilier. Pour ceux qui n’ont pas de revenus stables ou suffisants pour emprunter, nous généraliserons le crédit hypothécaire qui permet de garantir l’emprunt par la valeur du bien.

Enfin, en rendant le droit au logement opposable, en fixant aux pouvoirs publics une obligation de résultats et pas seulement de moyens, nous construirons davantage pour que les prix baissent.

***

L’autorité des familles, celle de l’école, et celle de l’Etat seront notre troisième priorité.

Je veux réaffirmer cette chose simple et élémentaire : les jeunes ont besoin de repères pour se construire. Notre première responsabilité, c’est de leur permettre de choisir et de préparer son avenir, et pour cela de leur transmettre des valeurs et des convictions, celles qui ont permis à notre pays d’être un grand pays, à notre peuple d’être un grand peuple. Ces repères sont ceux du respect, de l’effort, du travail, de l’honnêteté. Je veux tourner le dos à l'héritage de 68 qui voulait faire croire que tout se valait, que l'élève était l'égal du maître, que le bien et le mal n'existaient pas.

Je veux rappeler le rôle central des familles dans la construction de toute personnalité. Toutes les familles, sans a priori, sans jugement de valeur, pourvu qu’elles soient un lieu de transmission de repères moraux et affectifs. Ne nous voilons pas la face : la crise de la famille est une cause majeure de difficultés pour beaucoup de nos jeunes et l’origine de nombreuses souffrances.

Je veux aider les familles à chacune des étapes de leur vie : pendant la maternité, en allongeant la durée du congé maternité pour les deux premiers enfants pour les femmes qui le souhaitent ; à la naissance du premier enfant, en attribuant des allocations familiales dès le premier enfant ; pendant la petite enfance, en réglant une fois pour toutes le problème de la garde des enfants de moins de trois ans et en permettant ainsi aux femmes de mieux concilier leur vie de femme, de mère et leur vie professionnelle ;  pendant la scolarité, en créant des études dirigées dans tous les établissements scolaires pour que les enfants rentrent chez eux leurs devoirs faits ;  pendant l’éducation des enfants en donnant des droits à une pension de retraite aux femmes qui se consacrent exclusivement à l’éducation de leurs enfants ; à la fin de la vie en créant une cinquième branche de la protection sociale nous obligeant à consacrer les moyens nécessaires à la prise en charge de la dépendance dans les meilleures conditions possibles, et en créant un congé de solidarité familiale rémunéré permettant à chacun d’entre nous d’accompagner un proche en fin de vie.

On va me dire que cela va coûter cher. Mais quand aura t'on un jour le courage de calculer combien coûte à la société les conséquences des familles déstructurées, les enfants livrés à la loi de la rue, la solitude des personnes âgées, les femmes qui se retrouvent seules et en situation précaire parce qu’elles n’ont pas pu conquérir leur autonomie financière et professionnelle en menant de front leur vie de mère de famille et leur vie professionnelle ? Je veux investir dans la famille, parce que la famille est un pilier de la société.

Je veux aider les familles à assumer leur mission éducative en allant vers celles qui ont des difficultés, et en responsabilisant celles qui y ont renoncé par la mise sous tutelle des allocations familiales et de l’allocation de rentrée scolaire.

Je sais que l’éducation est un art difficile. Je sais qu’aucune famille n’est à l’abri d’un enfant qui dérive. Mais je sais aussi que toute famille peut comprendre qu’on lui demande des comptes. C’est pourquoi les parents d’enfants délinquants seront convoqués par la justice afin de rendre compte de la manière dont ils s’occupent de leurs enfants.

Je veux que l’école retrouve son rôle dans la transmission des valeurs.

Je veux une école qui transmette d’abord le respect des maîtres. C’est d’avoir cru que quand le maître ordonne, il exploite ; que quand le maître sanctionne, il méprise ; que quand le maître fait refaire, il humilie. Ce n’est pas passéiste de vouloir une école où l’on se lève quand le professeur entre dans la classe. Et si les enseignants ne peuvent pas l’imposer par eux-mêmes, c’est à l’Etat de les y aider en l’imposant à tous.

Dès l’été 2007, j’engagerai les négociations nécessaires pour revaloriser la condition enseignante. On ne peut pas prétendre faire de l’éducation une priorité, si l’on n’est pas capable de donner aux enseignants un statut social convenable. Je le ferai sans démagogie. Les enseignants ont compris que la logique permanente des moyens supplémentaires allait contre leur pouvoir d’achat.

Je veux  une école qui transmette le goût de l’effort, qui n’ait pas peur d’évaluer les élèves, de leur proposer l'excellence, de les tirer vers le haut et de refuser le nivellement.

L’école travaillera en étroite coordination avec les familles. Les familles ne sont pas des membres parmi d’autres de la communauté éducative. Elles sont les premières responsables de l’éducation de leurs enfants, y compris quand elles la délèguent à l’institution scolaire.

Les familles ont des devoirs vis-à-vis de l’école : signer et respecter le règlement intérieur ; assurer le suivi des travaux de leurs enfants. Mais elles ont aussi des droits : celui d’être reçues dès qu’elles le demandent ; celui d’être informées des performances de l’établissement et de la classe de leur enfant, et de la place de celui-ci en son sein ; celui d’être immédiatement averties du décrochage ou des difficultés de leur enfant. 

Je veux transmettre la valeur de l’engagement et pour cela valoriser le bénévolat, un bénévolat régulier, qui n’est pas synonyme d’incompétence ou d’amateurisme. Je propose qu’une année de bénévolat dans une association ou dans un club donne droit à un stage de formation gratuit ; que 20 heures de bénévolat effectuées régulièrement chaque mois donne droit à 10% de points en plus aux examens ; que 10 ans de bénévolat donne droit à une année de cotisations de retraite. Je veux que la société valorise ceux qui se dévouent pour elle et sanctionne ceux qui ne respectent ni la loi, ni les autres, ni eux-même.

Je veux réformer le droit pénal des mineurs parce que le laxisme de la législation actuelle est le plus mauvais service que l’on puisse rendre à nos jeunes. Il n’y aura plus d’excuse de minorité pour les multirécidivistes âgés de 16 à 18 ans.

Enfin, je veux que ce que nous avons fait en matière de sécurité trouve son accomplissement dans le fonctionnement de la justice. La justice doit être indépendante, mais elle doit aussi répondre de ses fautes et juger au nom du peuple français. Les citoyens doivent pouvoir saisir le CSM s’ils s’estiment victimes de la négligence ou de la faute d’un magistrat. Je proposerai la nomination d’un procureur général de la Nation chargé d’appliquer une politique pénale décidée par le gouvernement. Des citoyens participeront au jugement des délits les plus graves. Enfin, nous instaurerons des peines planchers pour les multirécidivistes adultes. Car la meilleure des préventions reste la certitude de la sanction.


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A l’heure où s’engage une bataille mondiale de l’intelligence et de l’innovation, l’éducation doit recevoir toute notre attention. Notre capacité à former les esprits les plus inventifs est la clé de notre développement futur, mais c’est également par l’éducation que se jouera l’égalité des chances.  Demain, plus que jamais, celui qui est instruit maîtrisera son destin plus que celui qui ne l’est pas. 

La cinquième puissance industrielle du monde ne peut pas rester avec des universités aussi peu soutenues, aussi ingouvernables, aussi peu autonomes. S’il doit y avoir un chantier présidentiel, c’est celui de l’enseignement supérieur, c’est celui de la création de campus de niveau européen dans chaque région française et de quelques campus nationaux de retentissement mondial. Avant la fin de cette année, nous aurons proposé aux universités volontaires un statut d’autonomie leur permettant d’organiser librement leurs filières d’enseignement, de recruter leurs élèves et de recruter leurs enseignants, de les payer comme elles l’entendent, d’utiliser leur patrimoine, de signer des partenariats. Je veux que nos universités puissent se battre avec les mêmes armes que leurs concurrentes étrangères pour figurer dans le peloton de tête des établissements d’enseignements supérieurs.

Mais je veux dire également, parce que c’est un élément central de la modernisation de notre pays, que la France ne peut plus continuer à laisser des milliers d’étudiants s’engouffrer chaque année dans des filières sans débouchés ou dans lesquelles ils n’ont aucune chance. La responsabilité publique exige d’avoir le courage de mettre fin à ce gâchis, à l’hypocrisie de cette sélection opaque, aux frustrations multiples ressenties par tant de jeunes qui passent quatre ou cinq ans dans l’enseignement supérieur, mais ne sont pas en mesure de décrocher à la fin un emploi qualifié.

L’argent public doit financer autant de places d’enseignement supérieur qu’il y a de bacheliers qui sortent du système scolaire, car notre objectif, c’est qu’un maximum de jeunes rejoignent l’enseignement supérieur. Mais cet argent ne doit financer que des filières qui conduisent à l’emploi, et à due proportion des débouchés envisageables. C’est évidemment au niveau des universités que peut s’apprécier le mieux cette adéquation entre filières et besoins du marché du travail et ce sera donc aux universités de faire la preuve que leurs filières de formation mènent à l’emploi. Chaque étudiant de terminale recevra une information détaillée sur les filières qu’il envisage et devra être aidé à choisir une filière dans laquelle il a des chances de réussir et des chances de trouver un emploi.

Quant à l’enseignement primaire et secondaire, je veux que souffle sur lui un vent de liberté et d’évaluation. Liberté pédagogique des enseignants, car rien ne remplace l’expérience de 20 ans d’enseignement. Mais évaluation des enseignants selon les résultats des élèves. Liberté des établissements pour mettre en œuvre des projets spécifiques. Mais évaluation indépendante et publique de chaque établissement. Liberté de choix des parents de l’école de leur enfant par la suppression progressive de la carte scolaire, mais obligation pour chaque établissement de respecter une mixité sociale et géographique.  Je crois dans la mixité scolaire, mais je veux qu’elle pèse sur les établissements, pas sur les familles.

Dès la rentrée de 2007, les établissements pourront recruter 20% de leurs effectifs en dehors du secteur et consacrer 25% de leur budget à leur projet pédagogique. 25% d’un emploi de temps, cela ne remet pas en cause le caractère national des diplômes et des programmes, mais cela permet pour les uns de faire plus de langues, pour les autres plus de sport, pour les troisièmes encore plus de soutien individualisé, en fonction des besoins locaux.

Je veux une école où chaque enfant peut acquérir le socle des connaissances et des compétences fondamentales à son rythme et selon sa forme d’intelligence. Je veux une école où tous les élèves réussissent parce qu’on leur en donne les moyens, pas parce qu’on a abaissé le niveau des examens.


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Je veux enfin libérer notre pays des extrémismes qui le traversent depuis 20 ans sur l’immigration.

Je veux que nous fassions comme toutes les grandes démocraties du monde : que la France décide elle-même de qui a le droit et de qui n’a pas le droit de venir s’installer sur son territoire. Qu’elle le fasse de manière sereine, ouverte, mais aussi de manière responsable et qu’elle se donne les moyens de sa politique. 

Entre l’immigration zéro, qui nous appauvrirait et serait contraire à nos intérêts comme à nos traditions, et l’ouverture totale des frontières, qui est une folie irresponsable alors que de grandes migrations s’annoncent, il existe une position de bon sens, qui est celle de l’immigration régulée, concertée avec les pays d’origine.

La France doit continuer d’accueillir des migrants. C’est son intérêt et sa responsabilité, notamment pour la formation des élites des pays que nous aidons. Mais elle ne doit le faire qu’à certaines conditions.

La première condition, c’est de se doter de plafonds d’immigration, comme le fait par exemple le Canada, un pays démocratique somme toute. Nous ne pouvons accueillir que dans la mesure où nous pouvons fournir un logement, un emploi, une école pour les enfants. Sinon c’est la crise de l’intégration et des banlieues, comme nous la connaissons aujourd’hui. Je veux que le regroupement familial soit subordonné au fait d’avoir un logement et de pouvoir subvenir aux besoins de sa famille sans les allocations familiales.

La deuxième condition, c’est d’exiger de ceux que nous accueillons le respect de nos valeurs et de notre identité. L’immigration fait partie de notre histoire. Elle nous a enrichis. Mais elle ne saurait porter atteinte aux caractéristiques essentielles de notre identité : la laïcité, la séparation du temporel et du spirituel, l’égalité entre les femmes et les hommes, la liberté de conscience, l’instruction comme condition de l’émancipation des individus. Je veux que l’adhésion à ces valeurs et l’apprentissage du français, comme signe de volonté d’intégration et de considération à l’égard de notre culture, soient vérifiés avant l’entrée en France.


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Mes chers amis,

Ensemble, tout devient possible, si nous avons le courage de la sincérité.
Ensemble, tout devient possible, si nous avons l’audace du mouvement.
Ensemble, tout devient possible, si nous avons l’énergie des peuples qui veulent vivre libres.

Vivre la République.

Vive la France

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