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Le Bouscat avec Nicolas Sarkozy !
Le Bouscat avec Nicolas Sarkozy !
9 mars 2007

Sarkozy fustige la "stratégie de

Sarkozy fustige la "stratégie de l'immobilisme" de Bayrou

NOUVEL OBS. AP | 08.03.2007 | 23:50

Nicolas Sarkozy réplique à l'ascension de François Bayrou. Le candidat UMP a fustigé jeudi soir la "stratégie de l'immobilisme" de son rival UDF, qu'il a opposée à sa propre "stratégie de changement pour la France" lors de l'émission "A vous de juger" sur France-2.

Alors que Jacques Chirac doit annoncer dimanche sa décision, Nicolas Sarkozy a espéré que sa position "aura du poids" dans la course à l'Elysée.

Invité pour la deuxième fois en trois mois de cette émission de dialogue avec les Français, le ministre de l'Intérieur a détaillé pendant deux heures son projet. Dans un nouvel appel du pied à l'électorat du Front national, il a promis de faire voter dès juillet une nouvelle loi sur l'immigration pour "encadrer" le regroupement familial.

Ce texte poserait "trois conditions" pour qu'un étranger résidant en France puisse faire venir sa famille: un logement, un travail pour la faire vivre et l'apprentissage avant de venir de "rudiments de français", a expliqué le candidat UMP.

Nicolas Sarkozy a précisé que ce texte figurerait parmi les lois votées lors d'une session extraordinaire du Parlement qu'il convoquerait en juillet. Les autres textes porteraient sur l'exonération des charges sociales et de l'impôt sur les heures supplémentaires, la déduction de l'impôt sur le revenu des intérêts des emprunts pour l'acquisition d'un logement, le service minimum dans les transports et le doublement des peines pour les multirécidivistes.

Le ministre de l'Intérieur compte sur ces engagements précis pour se distinguer de Ségolène Royal et François Bayrou, alors que l'écart se resserre, dans les sondages, avec ses deux concurrents.

"Je veux que les Français tranchent", a-t-il dit, rappelant le "faux débat" de 2002. "Il y a des décisions, il faudra les prendre. C'est bien ce que je fais comme ministre de l'Intérieur. Je vais le faire au service de la France, des Français."

Nicolas Sarkozy a également précisé ses intentions sur le gouvernement d'ouverture qu'il entend former. Il a ainsi promis une "équipe soudée avec des personnalités qui viendraient d'autres formations politiques que la formation politique majoritaire" et un nombre limité de ministères, dont un ministère de l'Immigration et de l'identité nationale. En cette journée internationale des femmes, il s'est engagé à former un gouvernement paritaire. Evasif sur le Premier ministre qu'il nommerait, il a concédé avoir "envie de travailler" avec François Fillon, Jean-Louis Borloo ou Michèle Alliot-Marie.

Nicolas Sarkozy a opposé la précision de sa démarche à celle de l'UDF François Bayrou, qui veut gouverner avec des personnalités issues de la droite et de la gauche. "Dans ce système-là, les Français doivent comprendre que c'est l'immobilisme garanti", a-t-il lancé, mettant en garde contre le risque d'un gouvernement à l'italienne avec "109 ministres et 11 partis dans la coalition". Car "celui qui dit 'non' est toujours plus fort que celui qui dit 'oui'".

"Et si ce gouvernement où il y a tout le monde rate? Qu'est-ce qui reste comme solution pour les Français? Jean-Marie Le Pen ou Arlette Laguiller?", s'est encore interrogé le candidat. Il s'est aussi demandé pour qui les Français allaient voter lors des élections législatives qui suivront la présidentielle.

En comparaison, le candidat UMP s'est montré plus indulgent pour son adversaire socialiste Ségolène Royal. Confronté aux images d'un débat avec elle en 1993, il a certifié que c'était "plutôt un compliment quand on dit d'une femme qu'elle n'a pas changé". "C'est vrai que dans le compassionnel, je peux être battu, mais je ne pense pas que les Français jugent à cela", a espéré le candidat.

Nicolas Sarkozy compte aussi, sans le clamer trop fort, sur le soutien de Jacques Chirac. Alors que le chef de l'Etat devrait annoncer dimanche soir sa décision de ne pas se représenter, le candidat, à cent lieues de la "rupture" qu'il prônait encore il y a peu, a jugé "incontestable" que l'avis présidentiel, dont il a précisé avoir été informé, "aura du poids". Mais il n'a pas voulu en dire davantage pour ne pas paraître lui forcer la main. AP

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