Cérémonie très bleu-blanc-rouge au congrès de

Cérémonie très bleu-blanc-rouge au congrès de l'UMP

L'Express, dimanche 14 janvier 2007, mis à jour à 19:04

L'intronisation de Nicolas Sarkozy comme candidat à l'élection présidentielle a donné lieu à une cérémonie plutôt sobre et très patriote, sur fond de drapeau tricolore et de Marseillaise.

Arrivé chemise blanche ouverte, le président de l'UMP a noué une cravate pour lire son discours d'investiture devant la photo d'un paysage verdoyant barré de son slogan de campagne tout juste dévoilé : "Ensemble, tout devient possible".

La même phrase défilait sur les marches derrière lui tandis qu'il poursuivait son intervention où les mots "France" et "français" figuraient dans presque tous les paragraphes.

A la fin de son discours, long de 80 minutes, tous les écrans de la scène en forme de pyramide aztèque se sont transformés en gigantesque drapeau bleu blanc et rouge.

Un jeune chanteur de la maîtrise des Hauts-de-Seine est alors apparu, micro à la main, et a entonné d'une voix limpide les premières strophes de La Marseillaise, bientôt rejoint par Nicolas Sarkozy, puis par d'autres jeunes artistes.

L'hymne français, chanté plusieurs fois, deuxième couplet compris, a été repris par une partie des 80.000 personnes présentes et par les ténors de l'UMP, qui sont montés sur scène pour une dernière photo de famille.

Tailleur clair et écharpe rose tendre, Michèle Alliot-Marie s'est placée d'emblée aux côtés de Nicolas Sarkozy.

L'acteur Christian Clavier, l'animateur Philippe Bouvard et les chanteurs Doc Gynéco et Didier Barbelivien étaient dans la salle. Aucun "people" n'est allé sur scène, pas plus que les membres de la famille de Nicolas Sarkozy.

Son épouse Cécilia se tenait à l'écart, assise entre ses deux filles nées d'un premier mariage.

Pendant le discours, des militants ont distribué dans la salle de petits calendriers aux couleurs de leur candidat avec au dos la mention : "Rejoignez Nicolas Sarkozy www.sarkozy.fr".

Après la cérémonie, la salle s'est vite vidée. Quelques militants se sont approchés de la scène pour photographier le désormais candidat officiel de l'UMP dans la course à l'Elysée.

"J'ai trouvé son discours volontaire, ambitieux, proche des citoyens", a confié l'un d'eux, Jean-François de Roquefeuil. "Il a bien montré que la France est prête à donner des droits mais que chacun a aussi des devoirs".

"J'ai apprécié qu'il cite les hommes politiques qui ont marqué sa vie", a ajouté son ami, Luc Vieillard.

Un autre sympathisant, Thierry Touffé-Blin, a trouvé le discours "un peu long" mais fondamental. "Les gens doutaient un peu à cause des divisions internes. Ségolène Royal avait pris de l'avance dans la campagne. Là, Sarko l'a doublée. Cela crée un élan au-delà de l'UMP", a-t-il analysé.

Cyril des Horts, un Parisien "non militant" venu "pour voir", a en revanche trouvé Nicolas Sarkozy "un peu gourou de la secte". "Ça faisait un peu scolaire, du genre 'tous derrière le bon élève Sarko'", a-t-il dit